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ÉCONOMIE. Dans le cadre d’un grand dossier, réalisé à la grandeur du Québec, TC Media s’est attardé à la situation immobilière au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Après des années d’instabilité, le secteur semble avoir avalé un calmant. Loin d’être mort, il est plutôt somnolent.
Carlos Cordeiro, directeur général de la Chambre immobilière du Saguenay-Lac-Saint-Jean, la situation n’est pas évidente en ce moment, parce qu’elle est définitivement reliée à la conjoncture économique.
« Je crois que pour relancer le marché immobilier, on aura besoin d’un boost du gouvernement. Le nerf de la guerre, c’est l’emploi », a lancé le directeur.
Marché des acheteurs
M. Cordeiro relève le manque de gros projets économiques dans la région, en plus du haut taux de chômage et du manque d’emploi.
« La situation économique va de pair avec la situation immobilière, donc en ce moment ce n’est pas facile. On peut penser à la fermeture de la cartonnerie de Jonquière ou à la modification de la structure régionale de Rio Tinto ».
Néanmoins, le contexte n’est pas seulement négatif pour M. Cordeiro.
« L’acheteur a le gros bout du bâton. Les gens font de bonnes affaires, on voit beaucoup de transactions soit au même prix que l’évaluation municipale ou même en dessous », a-t-il souligné.
Évaluation foncière
M. Cordeiro a ajouté que le nouveau rôle d’évaluation foncière pour 2016, 2017 et 2018 n’aide pas nécessairement la situation.
« La plupart des immeubles ont subi une légère augmentation avec le nouveau rôle. Donc, si on ne vendait déjà pas au-dessus de l’évaluation l’an passé, avec le nouveau rôle, ça rend les choses encore plus difficiles ».
Le directeur a d’ailleurs mentionné que dans les grosses années, certains arrivaient même à vendre leur maison à un prix 30% plus élevé que l’évaluation municipale.
« Il reste que c’est du cas par cas. Si une maison est évaluée à 250 000$, mais qu’elle a un comptoir en granit, des planchers de marbre ou d’autres éléments qui la rendent plus attrayante, elle peut être vendue 300 000$ ».
M. Cordeiro ne s’attend pas à une grosse augmentation des ventes pour 2016, mais le marché pourrait reprendre, avec l’aide du gouvernement.
« La Fédération des chambres immobilières du Québec prévoit une augmentation de 1 à 2% des ventes cette année, mais il demeure que la situation immobilière va avec le contexte économique ».—En collaboration avec Matthieu Charest, Les affaires.
Statistiques 2015*
– Maisons unifamiliales vendues: 236
– Maisons à vendre: 1 162
– Prix moyen: 178 296$
– Délai de vente: 125 jours
Statistiques 2016*
– Maisons unifamiliales vendues: 215 (- 9%)
– Maisons à vendre: 1 241 (+ 7%)
– Prix moyen: 180 740$ (+ 1%)
– Délai de vente: 145 jours (+ 16%)
*Ces données correspondent au premier trimestre de l’année
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