Garder le sourire en dépit de la maladie

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Par helene_gagnon
Garder le sourire en dépit de la maladie

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VIVRE. Suzanne Simard et Marie-Josée Audet ont commencé leur chimiothérapie la même journée et pour le même cancer. Une complicité s’est développée. Elles n’ont pas le même âge, pas la même histoire, tant au niveau de l’historique de leur santé féminine, que des circonstances de la découverte du cancer, de la chirurgie, de la convalescence que du degré de nocivité de la tumeur. Par contre, elles ont choisi de sourire à la vie.

« À deux, on peut parler. On peut se rassurer. On est bien différente, mais nous avons un lien. Le fait d’être écoutée et de s’encourager. Le mot cancer fait peur. Le mot chimiothérapie me faisait également peur. Bien que ce soit difficile pour le corps dans sa puissance et sa fréquence.

Je craignais d’être enlacée à ma toilette pendant trois jours. La médication s’est améliorée. Généralement, recevoir un traitement de chimio n’est pas douloureux et difficile, mais plutôt contraignant dans le temps et inconfortable: cinq heures de temps. Par contre, à Roberval, le département est génial. Nous pouvons être accompagnés, le wi-fi est inclus et le personnel nous traite aux petits oignons. Nous y sommes bien, malgré les circonstances », mentionne Mme Simard.

L’attitude compte

Bien qu’elles connaissent les statistiques, Suzanne et Marie-Josée ont fait le choix de les déjouer. Elles ont décidé de faire la part des choses.

« Même si ce n’est pas facile, et qu’on s’en passerait, la vie continue. On ne veut pas que les gens aient de la pitié, on ne veut pas qu’ils nous trouvent trop fortes. On veut simplement être heureuses malgré tout ça! J’ai opté pour la vie. Je ne suis pas condamnée. Je ne me bats pas contre le cancer, je me bats pour continuer de vivre. Le cancer, on s’en fout! », souligne Suzanne Simard.

La guerre des tuques

Les deux femmes ont perdu leurs cheveux à la suite des traitements. Celles-ci ont donc décidé de porter fièrement la tuque.

« Tout ce qui est relié à l’image de la perruque ou du foulard de chimiothérapie, personnellement, m’horripile. Je ne me retrouve pas dans ça. Je ne juge pas ceux qui optent pour ça. De mon côté, il était évident que je n’allais pas adhérer à ça. Les tuques sont une alternative à la mode. Il y en a de toutes les sortes et de toutes les couleurs. Je suis enseignante au collégial. Tous les jeunes en portent. Alors, moi aussi. J’ai donc acheté plusieurs tuques », ajoute Marie-Josée Audet.

Une fois les traitements complétés, le 19 février et l’hiver terminé, Marie-Josée vendra ses tuques lors d’un encan afin de récolter des sommes pour la recherche sur le cancer de l’ovaire.

« Je veux les vendre à des hommes en geste de solidarité envers leur femme, leur fille, leur sœur ou leur cousine qui feront peut-être partie de la statistique afin de permettre à la recherche de faire des avancées pour permettre aux spécialistes de le détecter tôt, sans avoir à passer par une série de traitements pour guérir le corps », conclut Mme Audet.

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