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JUSTICE. L’homme d’affaires Mathieu Goulet, reconnu coupable en septembre dernier de fraude et d’avoir déposé une fausse hypothèque légale en Cour, risque d’écoper d’une peine de 8 mois de prison en collectivité.
C’est ce qu’a réclamé la procureure aux poursuites criminelles et pénales, Me Julie Lajoie, ce matin au palais de justice de Roberval. « On a affaire à un individu dont la moralité est élastique tant en privé, en affaires qu’à sa pharmacie », a-t-elle plaidé.
La peine demandée de 8 mois à purger dans la collectivité, dont les 4 premiers mois à raison de 24 heures sur 24, serait assortie de 200 heures de travaux communautaires et d’une période de probation de 2 ans.
La juge Sonia Rouleau de la Cour du Québec avait déclaré Mathieu Goulet coupable de fraude en septembre 2015 relativement à une affaire remontant à 2012. À l’époque, Goulet était en processus de séparation d’avec sa conjointe et avait utilisé une fausse hypothèque légale afin de tenter de flouer cette dernière de quelque 185 000$.
Heureusement pour Goulet, les événements sont survenus avant que de nouvelles dispositions au Code criminel prennent effet quant aux peines pour les fraudes de plus de 5 000$. « C’est la seule chose qui le sauve de la détention ferme », a indiqué Me Lajoie.
Pas un danger
De son côté, l’avocat de Mathieu Goulet, Me Luc Tourangeau, a argué que son client n’est pas un individu criminalisé aux valeurs délinquantes. « Il ne devrait pas être privé de sa liberté, car il ne nuit pas aux valeurs sociétales. L’impact de sa déclaration de culpabilité est déjà important. Il ne vit pas du crime et n’est pas un danger pour la société », a-t-il souligné.
La défense estime que plusieurs alternatives à la détention sont valables. Elle propose notamment un don de l’ordre de 3 000 à 4 000$ à un organisme communautaire et une période de probation.
La juge Rouleau a pris la cause en délibéré et rendra son jugement le 24 mai.
Appel
Les démarches pour faire appel du verdict de culpabilité rendu par la juge Rouleau sont toutefois en cours. Advenant que l’appel serait autorisé, on pourrait faire suspendre la peine le temps des procédures.
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