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Assis à l’équerre dans mon banc de l’église Notre-Dame, j’attends comme les 300 autres personnes que Pierre Lapointe fasse son entrée sur scène. Je me demande bien à quel type de spectacle je vais assister. Une première rangée de lumière s’éteint, mais il en reste encore trop à mon goût. Pierre Lapointe monte sur scène, il y a encore trop de lumière. Finalement, nous sommes plongés dans le noir! Merci!
J’avais une idée précise de ce à quoi je voulais assister. C’était la troisième fois que je voyais Pierre Lapointe en spectacle. Pierre Lapointe seul au piano est un spectacle fabuleux. Pour les gens qui apprécient l’artiste depuis quelques années, nous avons l’impression de redécouvrir son répertoire. « Seul au piano » met en évidence la plume particulière de l’auteur.
À mon avis, bien personnel, c’est un spectacle qui ne se regarde pas, mais qui s’écoute. Je me suis surprise à plusieurs reprises à fermer les yeux afin de me laisser emporter par le piano et les paroles de « Reine Émilie », « 27100 rue des Partances », « Les lignes de la main », « Maman », etc.
En réfléchissant bien, il n’y a pas beaucoup de chose à voir. Pierre Lapointe et un piano éclairés par un ou deux « spotlights ». En fermant les yeux, nous sommes transportés dans son univers. C’est fascinant le pouvoir que les mots peuvent avoir. C’est là que l’intimité de ce concert prend tout son sens, chacun se crée une bulle.
Trop de bla-bla
En tout, le spectacle comprenait une dizaine de chansons et a duré environ deux heures. Par contre, j’en aurais pris encore. Pierre Lapointe aurait dû faire plus court dans ses interventions. On se tanne vite de son petit côté narcissique et rabat-joie.
En se mettant dans la peau d’une personne qui découvre pour la première fois Pierre Lapointe. le spectateur a besoin d’un brin d’humour afin de faire passer cette pilule de tristesse et de déprime que nous recevons à grand coup de noires et de blanches.
J’ai fait les yeux ronds à quelques reprises, quand je l’entendais parler de congénitalité, de beaux p’tit cul et lancer à la volée deux ou trois sacres. Il y a des choses que je ne suis pas prête à entendre dans une église.
Malgré ces quelques détails, le spectacle était grandiose. La sonorité était excellente. Le piano et la voix de Pierre Lapointe remplissaient la salle. Le Service des Loisirs de la Ville de Roberval a fait un excellent choix en invitant cet artiste aux multiples talents et en lui permettant de présenter ce spectacle, alliant la musique classique et populaire, entre les murs de l’église Notre-Dame.
Journal L’Étoile du Lac un média de Transcontinental.
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