Sœur Monique Vien partage son histoire

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Par helene_gagnon
Sœur Monique Vien partage son histoire

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MISSIONNAIRE. Dès son plus jeune âge Sœur Monique Vien savait qu’elle allait se dévouer à aider les autres, mais pas ici. L’image d’un enfant africain dans un petit magazine l’a interpellée. À ce moment bien précis, elle a su ce qu’elle voulait faire de sa vie.

Il y a 52 ans, elle a joint la congrégation des Sœurs blanches qui sont missionnaires pour l’Afrique.

« Jeune, je trouvais qu’ici à Roberval nous étions tellement choyés. Nous étions riches et bien. On avait la tranquillité. Tout ce qu’on désirait, on pouvait facilement l’avoir. J’ai le souvenir de feuilleter les petits magazines qui venaient d’Afrique, d’y voir la pauvreté, mais également de constater des gens heureux et du soleil. Je voulais devenir missionnaire afin de partager ma richesse. C’était mon désir et c’est ça que j’ai fait. J’ai toujours été heureuse avec ce choix », mentionne Sœur Monique Vien.

Sœur Monique a apporté son aide durant 50 ans. Ces années elle les considère riches en apprentissages.

« J’ai énormément appris durant ces années. J’ai eu beaucoup de joie et de plaisir à travailler et à découvrir avec les Africains ce que nous pouvions faire ensemble. Mon premier travail a été dans une école au Ghana. Je me souviendrai toujours, un jour après le repas, avoir vu une jeune fille qui léchait une poudre blanche dans sa main. C’était du lait en poudre. Il n’y avait pas d’eau dans le coin, la source la plus proche était à 7 km. J’ai donc commencé un projet de puits avec les gens. Ce premier projet m’a permis de voir et de connaitre l’âme africaine », souligne Sœur Monique.

Un monde de richesse

Sœur Monique a découvert plusieurs richesses en Afrique. En passant par la beauté de la nature, de la vie et de la personne.

« Les Africains sont riches de leur culture. Ils ont des valeurs autres, axées sur la personne. Tous les préjugés que j’entendais ont été brisés. C’est un peuple fort et fier », mentionne-t-elle.

Après 50 ans d’aide et près d’une vingtaine d’années de préparation, Sœur Monique Vien ne reverra pas l’Afrique. Elle en garde des souvenirs merveilleux, parsemés d’apprentissage.

« Que l’on soit rouge, jaune, noir ou blanc, il y a quelque chose d’universel dans le langage des sentiments. Il suffit de faire confiance à l’autre pour développer des liens qui peuvent effacer les frontières entre les peuples. Ici, au Canada, je pense aux gens des Premières Nations. Que vivent-ils de la manière dont ils ont été traités durant les 300 et 400 dernières années? C’était un peuple autonome, avec ses propres traditions qui étaient présentes depuis de nombreuses années. Aujourd’hui, les communautés traversent plusieurs difficultés. Que s’est-il passé? Mon bagage me laisse penser que d’un côté de la Terre ou d’un autre, il faut faire place à la confiance », souligne Sœur Monique.

Leçon de vie

Sœur Monique Vien souligne que sa vie de missionnaire a été heureuse. Celle-ci a toujours su faire les choses afin d’atteindre son bonheur.

« Dans la vie, il y a une différence entre savoir et vouloir. Les gens savent ce qu’ils veulent, mais bien souvent le résultat n’arrive pas. Il faut chercher au fond de soi afin de trouver notre valeur. Qu’est-ce qui est inné en moi? Quel message je souhaite transmettre? Qu’est-ce que tu peux offrir? Nous avons tous une force, il suffit de me mettre en évidence et de la partager afin d’embellir notre monde », conclut Sœur Monique.

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