Être à l’écoute de ses jeunes employés étudiants peut rapporter gros à un employeur. Parlez-en à Yuzu Sushi de Roberval.
« En étant flexible sur les horaires et à l’écoute des besoins des employés, je n’ai à peu près pas de roulement de main-d’oeuvre et les employés sont dévoués et efficaces », témoigne la gérante du commerce, Chloé Thibeault.
La jeune femme de 23 ans a été sacrée Mon boss, c’est le meilleur à la suite du concours organisé par le Conseil régional de prévention de l’abandon scolaire (CRÉPAS) et les Carrefours jeunesse-emploi (CJE) de la région.
Tellement fiers de leur patronne qu’Elizabeth Milot-Aylwin et Mathias Tremblay n’ont pas hésité à témoigner de ses forces et qualités.
« Pour vous dire, on avait lâché notre emploi pour travailler ailleurs et nous sommes revenus, car on s’ennuyait de la dynamique ici, mais surtout de la conciliation travail-études-loisirs », souligne Mathias.
Renverser une tendance
Cette ouverture d’esprit et cette écoute des employés représentent des éléments qui peuvent faire la différence dans le contexte de pénurie de main-d’œuvre.
« Moi, j’aurais aimé ça avoir un boss qui comprenait la réalité des étudiants quand je travaillais. J’applique donc maintenant ce que j’aurais aimé avoir. Et ça me rapporte! Je ne commence pas à jouer à la police, je leur fais confiance et ils me le rendent bien », signale la gérante.
« Nous considérons que de faire ce concours et de souligner les efforts de certains employeurs dans la réussite scolaire des jeunes pourraient renverser la tendance de problématique de rétention de main-d’œuvre. Ils deviennent ainsi des ambassadeurs qui serviront de modèles pour les autres », a mentionné la responsable de ce projet, Amélie Paquet.
Dans la circonscription de Roberval, une vingtaine de jeunes ont proposé 12 entreprises pour ce concours qui se tenait sur les médias sociaux. Pour les remercier d’avoir participé, Elizabeth et Mathias se sont partagé une carte-cadeau de 100$.
L’importance des études.
« Nous voulons travailler, mais ce sont nos études qui sont les plus importantes. Nous voulons aussi avoir une vie et pas juste travailler, ce que comprend notre boss. C’est plus une amie qu’une boss », a fait valoir Elizabeth Milot-Aylwin.
Ainsi, Yuzu Sushi de Roberval n’a pas de difficulté à embaucher des jeunes, car le message se passe.