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TRAVAIL. Le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) déplore un climat de travail qui ne cesse de s’envenimer à la nouvelle prison de Roberval et accuse la direction de l’établissement d’un manque de planification.
« Depuis le déménagement, il manque de personnel dans les cuisines de la prison. Certains employés n’ont pas eu d’entraînement à la tâche et il y a beaucoup de perte de temps avec les nouveaux outils, ce qui a entraîné une réorganisation complète des processus de travail. Le rythme de travail est tel en ce moment que nos membres peinent à prendre une pause pour manger », soutient la présidente régionale du SFPQ, Brigitte Claveau.
Cette situation aurait conduit le ministère de la Sécurité publique à permettre aux détenus de participer à la confection des repas. Brigitte Claveau dénonce vertement cette façon de faire, qui place les employés en situation précaire.
« La proximité avec les détenus expose nos membres à être victime d’une agression. Ils ont suivi une formation d’une journée pour se défendre physiquement, mais le risque est toujours présent. Déjà en quelques semaines, nous sommes intervenus à plusieurs reprises pour faire en sorte que la sécurité des membres passe avant les politiques d’austérité du ministère », a-t-elle fait valoir.
Privatisation
La présidente du SFPQ craint que le ministère de la Sécurité publique ne s’oriente vers une privatisation des activités de préparation des repas. Elle rappelle d’ailleurs que l’expérience tentée à la prison de Percé a démontré que le recours à sous-traitance augmentait les coûts de l’ordre de 23,4%. « Il est donc plus économique de confier la préparation des repas à son propre personnel », martèle Brigitte Claveau.
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