Les retraités de l’enseignement du Centre de services scolaire (CSS) du Pays-Des-Bleuets ont répondu positivement à l’invitation de ressortir leur « craie » pour pallier au manque d’enseignants. De plus, une trentaine de professeurs de France, de Colombie et de Tunisie viendront prêter main-forte.
« Habituellement, deux ou trois retraités par année acceptent de revenir à l’enseignement. Pour l’automne prochain, on prévoit en avoir une trentaine qui vont reprendre du service », explique Patrice Boivin, directeur général du Centre de services scolaire du Pays-des-Bleuets.
Pour joindre l’utile à l’agréable, on convient avec eux d’un horaire souple qui tient compte de leurs attentes.
« D’ici 2030, il faudra trouver de 300 à 400 enseignants pour combler les départs à la retraite. C’est le même constat pour les autres corps de métier. »
« Idéalement, nous aurions besoin de 70 à 100 retraités qui nous viennent en aide pour passer au travers », ajoute-t-il.
Recrutement international
Pour pourvoir les postes vacants, le CSS a participé cette année à trois missions à l’international en France, en Colombie et en Tunisie et une autre en virtuel.
« On pense que d’ici 24 à 36 mois, nous devrions en accueillir une trentaine dont la plupart vont enseigner au secondaire. De ce nombre, 8 à 10 devraient nous rejoindre dans les prochains mois », explique Patrice Boivin.
Pour la prochaine année scolaire, déjà deux missions à l’international sont inscrites à l’agenda du CSS du Pays-des-Bleuets.
Location d’appartements
Pour soutenir la logistique d’accueil de ces travailleurs étrangers, l’organisation scolaire a loué sept appartements répartis sur l’ensemble du territoire du CSS.
« Ils peuvent également être occupés par des enseignants qui proviennent du Québec. Ces appartements sont tous meublés et équipés. Par contre, ce sont des appartements transitoires pour débuter leur nouvelle carrière. »
Pour le directeur général du CSS, tous ces efforts portent leurs fruits.
« On est satisfait. C’est un peu comme une course à obstacles. Les défis sont majeurs, mais les efforts que l’on fait donnent de bons résultats », conclut-il.