Pénurie de nageurs locaux à la Traversée Internationale du Lac Saint-Jean

<![CDATA[Si on remonte le temps de quelques années, plusieurs jeunes nageurs de la région affrontaient le lac Saint-Jean. Dans la dernière décennie, très peu de locaux ont osé se mouiller et nager les 32 km qui séparent Péribonka de Roberval. En sera-t-il ainsi pour la 64^e édition qui se déroulera du 21 au 29 juillet?
Le directeur général de la Traversée internationale du lac St-Jean, Jérémie Bonneau, a lui-même réalisé l’exploit à deux reprises. Il affirme qu’en 2010, il y avait une belle relève régionale pour la nage en eau libre.
«Ça va faire bientôt 10 ans qu’il n’y a pas eu de Robervalois dans le lac Saint-Jean, à la Traversée. Cette absence s’explique, dans un premier temps, par une absence d’infrastructures adéquates. Les gens de la région à s’y adonner, sont également de plus en plus rares», affirme le directeur général.
M. Bonneau souligne que la région était reconnue pour être une pépinière de la natation en eu libre.
«Si un jour Roberval veut avoir sa Marianne St-Gelais, ou son Samuel Girard de la natation, il nous faut une infrastructure. Autrement il sera impossible de permettre aux jeunes nageurs de se développer.»
International
«Actuellement, nous souffrons de cette absence locale. L’engouement des gens pour le 32 km est plus fort quand des nageurs de la région sont présents. Par contre, à l’international, il y a un regain de la part des nageurs.»
De fait, lors des dernières éditions, la Traversée internationale a connu des records d’inscriptions venant de l’international, tant pour le 32 km, que le 10 km FINA.
«Depuis que cette discipline est olympique, il y a un engouement. C’est pour cette raison que nous voulions signer à nouveau avec la FINA, pour avoir une étape de la coupe du monde à Roberval.»
Le calendrier de compétition est statué à huit compétitions à travers le monde, dont deux ultramarathons.
«La FINA ne veut pas laisser tomber les ultramarathons. Elle travaille pour trouver un nouveau promoteur, car chez nous, comme en Argentine, nous ne voyons pas l’essoufflement de cette discipline.»
La Traversée reçoit, en moyenne, près de 50 inscriptions pour le 32 km et ne sélectionne que 25 nageurs.
«Le sport est de plus en plus populaire. Cependant, on ne se le cachera pas, en ce qui a trait à la relève locale, nous sommes dans une période creuse.»]]>