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DÉNONCIATION. Benoit et Diane Gilbert ainsi que leur deux fils, Pascal et Gino, associés à la ferme familiale, sont formel: Denis Lebel n’aura pas leur vote en guise de représailles contre le parti Conservateur qui a négocié en catimini le pacte transpacifique. Ils redoutent plus que jamais les effets néfastes sur leur exploitation laitière.
« Le gouvernement avait promis de protéger intégralement la gestion de l’offre. C’est la deuxième fois en deux ans que nous payons le prix d’une entente de libre-échange. C’est clair que les coûts seront très élevés pour les producteurs et les productrices… On n’a pas encore le libellé de cela et on est dans l’à peu près. M. Lebel, je l’ai appelé aujourd’hui et je lui ai dit que je n’étais pas contente et il n’est pas sûr d’avoir mon vote, c’est certain. Je ne suis pas la seule à protester et on est déçu », lance d’un seul trait, en colère, Diane Gilbert, agricultrice.
Elle et son conjoint Benoît accueillaient ce mardi matin les candidats du NPD Dany Morin (Chicoutimi-Le Fjord), Gisèle Dallaire (Lac-St-Jean) et Karine Trudel (Jonquière).
Ils tenaient un point de presse à la ferme Benoît et Diane Gilbert et Fils de St-Henri-de-Taillon pour dénoncer l’abandon des producteurs laitiers de la région par les Conservateurs.
« Malgré les promesses des conservateurs de protéger la gestion de l’offre, le Partenariat transpacifique (PTP) abandonne des parts de marché et met en danger la survie à long terme de nombreuses fermes familiales de la région. Monsieur Lebel ne s’était pas engagé à protéger la gestion de l’offre intégralement et on le voit aujourd’hui », accuse Gisèle Dallaire.
« Conclure une telle entente qui sacrifie nos producteurs laitiers à quelques semaines de l’élection, c’est un manque de respect flagrant. Ça l’a été négocié dans le secret et ce sont des pertes considérables d’emplois que l’on va avoir », ajoute Karine Trudel.
Dany Morin souligne pour sa part que de nombreuses questions demeurent quant au contenu: « Ça demeure la pire entente de l’histoire à ce sujet. Nous, comme gouvernement Néodémocrate, on ne va pas se sentir lié par cette entente-là qui a été négociée sans autorité morale, en pleine élection. »
Avenir
« Ils nous mettent des programmes, mais on ne la voit pas l’argent. Le programme de compensation, il va être difficile d’accès. Il n’y a pas beaucoup de monde qui va pouvoir se classer. Je veux avoir de l’argent dans mes poches directement. Le consommateur, ça ne le dérange pas. Moi, j’ai des animaux et ça me coûte de l’argent. Moi, je me lève le matin et je travaille sept jours sur sept et je fais vivre la population autour. J’aime cela le faire, mais il faut me donner les moyens de le faire… M. Lebel, faut qu’il me prouve qu’il est meilleur que cela. Présentement, je suis très déçue pour les producteurs… Il faut trouver des solutions. Ici, on a des fermes raisonnables avec du monde raisonné », de conclure Diane Gilbert.—
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