<![CDATA[
ÉCONOMIE. Les barrages de Produits forestiers Résolu dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean ne sont pas à vendre, affirme l’entreprise. Voilà qui devrait calmer les inquiétudes entourant les emplois industriels qui découlent de l’exploitation de ces barrages.
L’histoire était-elle en quelque sorte en train de se répéter? En 1999, Produits forestiers Alliance décidait de céder son usine de cogénération de Dolbeau à Boralex. Cette décision avait permis à l’entreprise de dégager des liquidités, mais avait entraîné son lot de problèmes et d’imbroglios juridiques.
Douze en plus tard, l’unité de cogénération et la signature d’une entente de vente d’énergie avec Hydro-Québec allaient être des éléments essentiels pour le redémarrage de la papetière, qui avait été fermée en 2009.
L’usine de cogénération n’est évidemment pas un barrage, mais la vente d’énergie demeure un élément clé sur le plan concurrentiel pour les papetières de la région. L’ancien maire de Dolbeau-Mistassini, Georges Simard, qui a vécu à travers la crise de la fermeture de l’usine, en sait quelque chose.
« Je ne sais pas si on peut faire un lien entre la cogénération et les barrages, mais pour la compagnie, ce sont des revenus qui permettent de compenser pendant les temps difficiles. On le voit, les temps sont durs en forêt et les machines à papier ferment une à une. Les barrages sont une petite mine d’or, alors j’espère que la compagnie ne les cédera pas », a-t-il commenté.
Celui-ci croit d’ailleurs que dès l’instant où PFR décidera de se départir de ses barrages, ce sera la fin pour les emplois en région. « Le jour où les barrages seront vendus, ce ne sera pas long qu’ils vont liquider tout le reste », laisse-t-il tomber, ajoutant que les millions qui découleront de la vente seront redistribués aux actionnaires.
Rappelons que l’intérêt de la société Innergex Énergie Renouvelable pour les barrages de PFR a été soulevé dans les médias au cours des derniers jours. Hier, Résolu a clairement fait connaître son intention de conserver ses barrages. Les droits hydrauliques pour l’exploitation des installations avaient été renouvelés l’an dernier. —
]]>
