Le regroupement livre sa version des faits

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Par helene_gagnon
Le regroupement livre sa version des faits

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PREMIÈRES NATIONS. Une rencontre visant la création d’un comité consultatif s’est envenimée lundi à Mashteuiatsh. Après la publication d’un communiqué de presse par le conseil de bande Pekuakamiulnuatsh Takuhikan, le Regroupement des chasseurs innuats a voulu donner sa version des faits.

« Nous sommes un regroupement pacifiste composé de familles innuats aux traditions de chasseurs et de cueilleurs. On partage un immense territoire qui s’étend de Québec jusqu’au Labrador. Lors de cette rencontre, notre objectif était uniquement d’exprimer notre point de vue et tout ça dans le plus grand des respects. Si les événements ont pris la tournure qu’on leur attribue, ce n’est pas nous qui les avons initiés », affirme Michael Paul-Cleary, membre du regroupement des familles innuats.

Rappelons que la soirée avait pour but de permettre la nomination de neuf personnes de la population ayant un intérêt pour le territoire, ses ressources et pour la pratique des activités traditionnelles, afin de faire partie d’un nouveau comité de travail.

Lors de la rencontre, le regroupement a pris la parole quelques minutes avant que la situation s’envenime.

« Nous ne sommes pas en accord avec la mise en place du comité Tshitassinu. Pourquoi donner à ce comité un pouvoir consultatif et que le pouvoir décisionnel reviendra au conseil? Le conseil est là pour prendre des décisions uniquement sur la réserve, alors que dans le cas présent, on parle de l’ensemble du territoire. Ce territoire est habité depuis des millénaires par nos ancêtres. Pour nous, ces familles sont les représentants de ce territoire. Le pouvoir décisionnel doit revenir aux familles. C’est pour cette raison que nous nous sommes présentés lors de l’assemblée », ajoute M. Paul-Cleary.

Lors de la rencontre, plusieurs membres du regroupement étaient présents, ainsi que des non-autochtones. Gervais Paul souligne que ces personnes étaient présentes en guise de soutien seulement.

« Elles se sont tenues à l’écart et ne se sont jamais immiscées dans les discussions. Elles étaient présentes tout comme nous dans le plus grand des respects. Par la suite, on lit sur Internet que nous sommes des activistes. Je trouve que le mot est extrêmement mal choisi et blessant », souligne M. Paul.

Analyse de la situation

La technologie étant rendue omniprésente, les événements ont été captés par plusieurs personnes. Déjà, certaines vidéos circulent sur Internet. Le regroupement analyse actuellement les possibilités d’entreprendre des recours au niveau juridique.

« Les vidéos le démontrent, nous avons été victimes de voies de fait simple lors de l’assemblée. De plus, la personne responsable de l’événement a fermé les yeux sur cet acte de violence et a proposé la reprise du tirage. Je ne peux simplement pas concevoir que devant les gestes posés, cette personne n’ait pas joué son rôle de médiateur. Pourquoi n’a-t-elle pas mis fin à cette rencontre ou pourquoi n’a-t-elle pas exclu le membre de l’assemblée qui s’en était pris physiquement à nous? », questionne M. Paul-Cleary.

Gervais Paul explique qu’avant la fin de l’assemblée, le regroupement de chasseurs s’est retiré à l’arrière de la salle afin de permettre aux familles de s’exprimer quant à la mise en place de ce comité.

« L’intervention du groupe a permis aux gens d’utiliser leur droit de parole. Nous avons lancé le débat pour ensuite laisser les familles qui occupent le territoire parler avec leur cœur », souligne Michael Paul-Cleary.

Le regroupement ne sait pas s’il sera à nouveau présent lors de la remise de l’assemblée. Les représentants mentionnent que la première intervention aura été suffisante afin de faire circuler l’information dans la communauté. —H.G.

 

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