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INVESTISSEMENT. D’ici quelques années, le centre hospitalier de Roberval aura un bloc opératoire complètement renouvelé et à la fine pointe de la technologie. Pour le Dr Alain Béland, cet investissement laisse entendre que s’il y a regroupement de services, comme le mentionne le CIUSSS, le bloc opératoire de Roberval sera protégé.
« Les coûts du projet initial étaient estimés entre 4 à 5 M$. Quand les appels d’offres sont sortis, les chiffres étaient de 4 à 5 M, mais excluant la main d’œuvre. Ce projet aurait pu être avorté si le conseil d’administration du CIUSSS n’y avait pas donné son aval. Par contre, la contribution de la Fondation était importante afin de permettre la réalisation complète du projet.
Dans le contexte actuel, le Dr Béland affirme que si le projet avait été annulé, cela aurait été inquiétant. Celui-ci ignore ce qu’il adviendra des différents services de santé offerts dans les centres hospitaliers de la région : « Dans les visées du Ministère, je ne sais pas si toutes les installations chirurgicales vont demeurer ouvertes. Je n’en ai aucune idée. Je ne peux pas parler pour le CIUSSS, mais selon ce qu’on entend, il n’est pas exclu que des blocs opératoires ferment afin de regrouper des équipes. La fermeture du bloc opératoire de Roberval aurait un impact énorme sur l’économie locale », ajoute M. Béland.
Le personnel hospitalier est dans le néant face à cette situation. Le regroupement laisse entendre qu’il y aura certainement des fermetures et des déplacements d’équipes : « Le fait d’avoir un bloc opératoire à la fine pointe de la technologie nous protègera. Le bloc opératoire de Roberval n’est pas en péril », précise-t-il.
La Fondation pour pallier les lacunes
Alain Béland trouve également inconcevable que les fondations attachées au CSSS doivent s’impliquer afin de rechercher des sommes impressionnantes afin de combler les manques du Ministère de la Santé et des Services sociaux.
« J’ai beaucoup de respect pour le travail de la Fondation, mais je trouve cela particulier que le Ministère réalise des investissements dans des infrastructures comme un bloc opératoire sans que les budgets d’immobilisation y soient attachés. C’est comme vous annoncer qu’on fait une autoroute entre La Baie et Alma, mais qu’on ne mettra pas l’asphalte. Si vous voulez du bitume, faites une Fondation afin de collecter l’argent nécessaire. C’est exactement ce que nous vivons. Le Ministère accepte de rénover le bloc, mais n’a pas l’argent pour les équipements. Sans la Fondation, ce projet ne serait pas réalisable », mentionne le Dr Béland.
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