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ÉCONOMIE. « Par rapport à la gestion de l’offre, en somme, le Partenariat transpacifique assure le maintien des trois piliers de la gestion de l’offre et une plus grande ouverture des marché affectera différents secteurs. Moi, à mon avis, le pire a été évité », souligne Catherine Brodeur M.sc, agronome, Associée, vice-présidente — Études économiques, Groupe AGÉCO.
Devant une cinquantaine de producteurs agricoles de la région représentant différentes productions, elle a longuement élaboré au sujet des impacts de l’entente de Partenariat transpacifique sur l’agriculture au Québec notamment.
Catherine Brodeur tenait notamment à mettre en perspective tous les volets de ce PTP qui va toucher presque toutes les souches de notre économie et non seulement le secteur agricole.
Notamment, elle soulève le fait que le Canada ne pouvait pas ne pas être là pour protéger son économie et se garantir des accès aux différents marchés auprès des 11 autres pays signataires de l’entente.
Cependant, en contrepartie, le Canada se devait de céder sur certains points, mais les trois piliers de la gestion de l’offre ont été protégés, soit des droits de produire équivalant à la demande canadienne; le prix intérieur est fixé ou négocié pour couvrir les coûts de production et des barrières tarifaires limitent l’importation de produits concurrentiels.
En contrepartie, il faut voir toute l’ouverture des marchés pour les autres secteurs de l’économie canadienne.
« Le pire de ce que l’on voulait a été évité. C’est une entente qui est bonne. Pour l’ensemble de l’économie canadienne qui est tournée vers l’exportation, c’est un meilleur accès aux marchés exportateurs. Mais comme dans tout accord, il y a des gagnants et des perdants. Il y a des groupes au sein de la société et de l’économie qui sont peut-être moins contents que d’autres dont les groupes sous gestion de l’offre, car pour contrôler la gestion de l’offre, il faut contrôler les importations pour être capable d’équilibrer l’offre avec la demande à l’intérieur du Canada », soutient Catherine Brodeur.
L’impact du PTP sera très bon pour le Québec et les exportations de produits comme le porc, le sirop d’érable, le soya.
« On a beaucoup entendu parler de la gestion de l’offre dans le cadre de ces négociations-là où on a une approche qui est plus protectionniste. L’économie canadienne est une économie qui est très tournée vers les exportations. Donc, il y avait beaucoup d’intérêts très lourds et très importants en terme de poids économique dans l’économie canadienne qui était en faveur d’un meilleur accès aux marchés parce que l’on est exportateur… Le poids de l’agriculture dans l’économie canadienne n’est plus ce qu’il était. Mais ils ont encore un poids politique et les producteurs ont très bien performé dans leur capacité à faire valoir leurs intérêts et ils ont été bien défendus par le gouvernement quand on regarde les termes de l’accord qui aurait pu être davantage dommageable pour la gestion de l’offre », de résumer Catherine Brodeur.—
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