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La crise forestière aura encore marqué l’actualité de l’année 2012 à Saint-Félicien. Plusieurs événements directement reliés à cette conjoncture sont survenus au cours des derniers mois.
L’année 2012 a débuté avec l’offre d’achat hostile déposée par Produits forestiers Résolu pour les actifs de Fibrek, qui possède une usine de pâte à Saint-Félicien. Il s’en est suivi un long processus pour faire avorter la transaction. Mais au bout du compte, Produits forestiers Résolu a réussi à mettre la main sur la société Fibrek.
Alors que plusieurs intervenants ont émis des réserves sur cette acquisition, le maire de Saint-Félicien, Gilles Potvin, était l’un des partisans d’une telle transaction. « C’est certain que cela a provoqué des tensions, mais cela s’est bien terminé. Résolu a déjà investi 25 millions de dollars dans ses installations. C’est une usine qui va demeurer compétitive au cours des prochaines années. Cela vient consolider le secteur industriel de base », estime M. Potvin.
« L’usine de pâte retrouve sa vocation de base. Lorsque Donohue a mis en place cette usine, c’était dans le but d’en faire un complexe intégré de production de pâte, de papier journal et de sciage. Avec la compétition mondiale et la demande qui diminue, ça prend des joueurs de classe mondiale pour s’en sortir », croit le maire.
Quel avenir pour la scierie?
Parmi les scieries de Produits forestiers Résolu au Lac-Saint-Jean, celles de Roberval et Saint-Félicien sont depuis longtemps identifiées comme étant les plus vulnérables. Le maire Gilles Potvin croit que la scierie de Saint-Félicien doit être priorisée étant donné le caractère plus industriel de sa ville.
« En 2013, je crois que l’orientation définitive sera arrêtée. Il faudra admettre que le territoire ne plus peut supporter le même nombre de scieries. Saint-Félicien est ouvert à accueillir des travailleurs de Roberval et à mettre en commun ce qui nous reste comme potentiel. Si on ne s’entend pas et qu’on se chicane chacun de notre côté, je crois que les deux usines vont se retrouver le bec à l’eau. On est mieux de travailler ensemble pour exiger des conditions à Résolu et assurer un avenir au secteur forestier », soutient M. Potvin.
Pour le maire de Roberval, Michel Larouche, la solution pour cette consolidation passe par une fusion des deux villes. Pour sa part, Gilles Potvin n’est pas persuadé qu’il s’agit de la meilleure option.
« On n’est peut-être pas encore rendu là au sein de la population. Il ne faut pas oublier Saint-Prime, qui est entre nous deux, et on ne peut pas passer par-dessus. Cette municipalité est un milieu relativement indépendant. On peut prendre l’exemple de la fusion des caisses populaires du territoire à laquelle Saint-Prime n’a pas adhéré. Il faut d’abord travailler ensemble et éventuellement, ce sera peut-être une solution », indique-t-il.
« Le dossier des scieries est important, mais il ne peut pas être l’élément déclencheur vers une fusion », affirme le premier magistrat.
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