Seize femmes de Mashteuiatsh ont décidé de confectionner des jupes de guérison dans le cadre du projet Mémoire de femmes du Puakuteu comité de femmes.
Plusieurs d’entre elles ont accepté de se faire prendre en clichés par un photographe professionnel, vêtues de leur jupe. Toutes ces confections feront l’objet d’une exposition qui sera présentée au Musée amérindien de Mashteuiatsh, à partir de la mi-janvier 2021.
Une façon d’honorer la mémoire des femmes et filles autochtones disparues et assassinées, de sensibiliser la population, et ce, dans une démarche de réconciliation.
Caroline Lambert est responsable de l’autonomisation des femmes au comité.
« On fournissait le matériel et chaque femme concevait sa propre jupe, selon son cheminement personnel. Il y en avait parmi elles qui n’avaient jamais fait ça avant ».
Au projet initial s’est ajoutée une séance de photos pour chacune des participantes avec sa propre jupe de guérison. Le photographe commercial félicinois Mathieu Langevin s’est chargé des clichés et a profité de la chaleur exceptionnelle du début de novembre pour prendre des photos extérieures, sur la plage Robertson, dans un champ à Mashteuiatsh, etc.
« Je voulais mettre en valeur ces femmes avec ces jupes de guérison très éclatantes, très colorées, et ce, devant un paysage grandiose », raconte le photographe qui a réussi à mettre en confiance et à l’aise les sujets.
Du mobilier sur mesure
Le Musée amérindien a décidé d’aller encore plus loin dans ce projet en préparant une exposition dont le vernissage, si tout va bien, est prévu pour le 19 janvier, avec toutes les mesures sanitaires en vigueur en zone rouge avec la COVID-19.
« On a fait faire du mobilier sur mesure par une entreprise locale pour pouvoir présenter ces jupes de guérison. Ça prend beaucoup de place et on utilisera la salle des expositions temporaires de 1500 pieds carrés. On retrouvera aussi des objets personnels qui ont servi lors de la prise des photos », explique la directrice générale du musée, Isabelle Genest.
L’exposition se prolongera jusqu’en mai 2021.
« C’est important et c’est dans le mandat du musée de soutenir les initiatives locales, comme dans ce cas-ci avec les jupes de guérison », fait valoir Isabelle Genest.