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RALENTISSEMENT. Après les secteurs de l’éducation et de la santé, c’était au tour des employés de la fonction publique et parapublique du Québec de manifester, mardi matin.
Des dizaines de manifestants s’étaient donné rendez-vous devant l’édifice Marguerite-Belley, à Jonquière, pour exprimer leur mécontentement face aux offres patronales qu’ils qualifient «d’arrogantes, méprisantes, et d’insultantes». De ce fait, les gestionnaires n’ont pu gagner leur bureau et ont dû passer l’avant-midi sur le trottoir.
«Ils ont des mots d’ordre à suivre. J’imagine qu’ils attendent qu’on les laisse passer, mais pour l’instant, on attend que la police ouvre les lignes. On souhaite qu’ils respectent nos lignes de piquetage», a souligné Brigitte Claveau, présidente régionale du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec, lorsque rencontrée sur les lieux.
Une longue bataille
Plus de 1300 travailleurs du Saguenay-Lac-Saint-Jean, de Chibougamau, de Charlevoix et de la Haute-Côte-Nord exerçaient leur droit de grève, mardi. Une première journée de piquetage qui pourrait se répéter dès les 12 et 13 novembre si les négociations n’avancent guère.
«Le gouvernement Couillard menace de doubler le retard de rémunération des salariés des services publics, de précipiter les départs à la retraite et d’appauvrir les femmes qui occupent 75% des postes dans le secteur public. Par notre mouvement de grève, nous montrons que notre mobilisation est à la hauteur de l’arrogance du ministre Coiteux», ajoute Mme Claveau.
Cette dernière précise que les attaques du gouvernement envers les conditions de travail des fonctionnaires menacent également l’économie de la région.
«Le secteur public est le plus grand employeur de la région, ce qui représente des centaines de millions de dollars qui sont injectés dans l’économie régionale. Les propositions du gouvernement auraient des conséquences désastreuses sur l’ensemble des régions», termine la présidente du Syndicat.—
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