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L’aventure de l’Échappée bleue de Saint-Prime est maintenant terminée. Ce projet, c’était avant tout celui d’Any Truchon qui souhaitait faire les choses différemment. Plusieurs embûches seront venues freiner ses ardeurs.
Any Truchon a consacré plusieurs années de sa vie à la concrétisation de son rêve. C’est en 2006 que le projet a véritablement pris son envol. Au départ, L’Échappée bleue devait offrir des gites d’étape pour les usagers de la Véloroute des Bleuets.
« L’idée était bonne et je crois qu’elle l’est encore. Mon but était de créer un réseau d’hébergement alternatif pour les usagers de la Véloroute des Bleuets. L’Échappée bleue s’est éloigné de sa mission première en opérant un site à Saint-Prime où il y avait une multitude de services », relate Any Truchon.
En 2010, c’était la première saison où le camping, les chalets et le gîte d’étape étaient pleinement en opération. Les résultats ont été supérieurs aux attentes, réalisant même des profits pour le secteur de l’hébergement. C’est l’opération du restaurant qui a été plus difficile à rentabiliser.
« On s’était imposé un défi, soit d’acheter des produits locaux. Ils sont plus chers, donc tu dois vendre plus cher. Mais mon idée était d’appliquer les principes du développement durable. Le fait qu’il y ait eu plusieurs concessionnaires pour le restaurant au fil des années n’a sûrement pas aidé L’Échappée bleue », mentionne Mme Truchon.
Des vices de construction
Ayant toujours comme objectif d’appliquer les principes du développement durable, L’Échappée bleue a voulu utiliser le bois à grande échelle pour son projet. Encore une fois, cette décision noble a apporté son lot de problèmes.
« Il y a eu des dépassements de coûts importants. Il y a eu des erreurs dans la conception du restaurant et du gite d’étape. Il a même fallu débâtir ce qui avait été construit parce que les normes n’avaient pas été respectées. Je croyais que c’était la responsabilité des professionnels de s’assurer que tout était fait dans les règles de l’art! », déplore Any Truchon.
« On a grugé notre fonds de roulement en raison de ces dépassements, poursuit-elle. Nous serions probablement encore en opération aujourd’hui si cela ne s’était pas produit. Sur ce point, je demeure très amère. »
Any Truchon espère que la population de Saint-Prime se rendra compte du bijou dont elle dispose. Les gens doivent développer une fierté envers ce site. Malgré tout, elle croit qu’il y aura un promoteur qui sera en mesure de reprendre ces infrastructures et de les opérer, souhaitons-le-, avec succès.
« Le projet de L’Échappée bleue a posé un premier jalon en terme de tourisme social. Nous avons remporté plusieurs prix, même au niveau international, ce qui prouve le potentiel de l’idée », conclut-elle.
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