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En compagnie de quelques manifestants arborant pancartes et provenant d’un peu partout au Saguenay—Lac-Saint-Jean, Michel Tremblay, fondateur et responsable du groupe GAIA (Groupe d’Aide face aux Injustice et Abus) s’est rendu à Saint-Félicien, près de l’hôtel de ville de l’endroit, le mercredi 19 septembre afin de dénoncer les injustices de la CSST qui ne reconnait pas les travailleurs accidentés à leur juste valeur.
« Trop souvent, les dossiers trainent en longueur. Les gens se découragent. Nous ne sommes pas d’accord avec cette manière d’agir. L’objet de notre manifestation et de notre présence est afin que le tout change. Il semble y avoir un conflit d’intérêts à la Commission des Ordres Professionnels puisque les employés proviennent de la CSST. Tout cela semble plus ou moins impartial. On ne trouve pas cela correct. On assiste à des refus continuels d’expertises de médecins qui ne s’entendent pas sur les résultats. Il nous faut toujours débourser quelques dollars. Les gens se découragent, abandonnent et parfois, c’est malheureux, se suicident. Ce sont ces inégalités que nous dénonçons. Et nous avons l’intention de continuer à dénoncer partout en province jusqu’à ce que l’on nous écoute », a mentionné Michel Tremblay.
Madeleine Dunn, épouse d’un accidenté du travail, s’est enchaînée en compagnie d’un autre accidenté pour montrer les lenteurs de résolution des dossiers et la difficulté d’obtenir ces dossiers.
« Il nous faut faire une demande d’accès à l’information pour recevoir notre dossier et ils ont le culot de nous facturer en prétextant que c’est une deuxième copie qu’on nous envoie alors que c’est faux. Après un an de démarches, on a réussi à faire annuler ces factures qui totalisaient plusieurs centaines de dollars de photocopies à raison de 32 sous la feuille pour l’obtention de nos documents. Ces états de compte leur parvenaient à chaque mois. Il m’a fallu expédier une lettre assermentée afin de faire cesser ces envois et annuler les factures. Ceci n’est qu’une partie de ce que nous vivons ", critique-t-elle.
" Aujourd’hui, je dénonce publiquement cet acharnement que l’on met sur les accidentés et je ne lâcherai pas, j’ai encore beaucoup d’autres inégalités à mettre en public, poursuit-elle. Le comportement des autorités ne contribue qu’à décourager les accidentés du travail. On nous mentionne une panoplie de recours possibles, mais ce n’est pas exactement la vérité."
" Je poursuis mes démarches parce que mon conjoint n’a plus la force de subir refus après refus et de toujours frapper un mur. Mon conjoint, comme les autres accidentés sont des personnes vulnérables et nous, les conjoints, devons être là pour les aider, les supporter. Tant que je n’aurai pas tout dénoncé, je vais parcourir la région afin que celle-ci soit consciente de ce que nous vivons. Le harcèlement a amené un infarctus chez mon conjoint. D’autres se sont suicidés. C’est une situation intenable que je dénonce ce matin. Je demande une enquête publique », a-t-elle ajouté d’un trait tout en saluant les autos qui klaxonnaient à leur passage.
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