De plus en plus de champs de chanvre dans la région

De plus en plus de champs de chanvre dans la région

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AGRICULTURE. Au fil des années, la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean est devenue la plus grande productrice de chanvre au Québec, une nouvelle culture plutôt payante pour les producteurs d’ici.

De plus en plus de producteurs ajoutent le chanvre à leurs semences, car il est adapté à notre climat et offre aussi un très bon prix, soit plus de 4000$ la tonne.

C’est à la Ferme Taillon et Fils à Saint-Prime que les premiers grains de chanvre ont été semés au Saguenay-Lac-Saint-Jean en 2004.

« Je connaissais déjà une compagnie d’alimentation humaine avec qui je faisais affaire. Quand j’ai rencontré le patron, j’ai discuté avec lui et je lui ai dit que j’étais à la recherche d’une nouvelle culture plus rentable. C’est alors qu’il m’a dit qu’il tentait de développer le marché du chanvre », raconte Christian Taillon, qui possède la ferme laitière biologique avec son frère.

Les premières années ont été parsemées d’essais et d’erreurs pour trouver la recette gagnante pour bien cultiver cette plante. Des batteuses en feu, de l’humidité dans les grains et des champs moins productifs, la Ferme Taillon et Fils a tout vécu. Aujourd’hui, l’acharnement paie enfin, alors que la ferme sème 155 hectares de chanvre.

La région grande championne

Le chanvre est une culture qui se développe au Québec, alors que le marché biologique est en pleine expansion. Selon Christian Taillon, les superficies cultivées devraient doubler pour l’année 2017, tant il y a de la demande sur le marché.

«Je crois qu’on va produire le double de ce qui se faisait en 2016. Au Saguenay-Lac-Saint-Jean, il y a un effet d’entraînement. Le monde voit que le chanvre est une culture intéressante et payante et ils se disent qu’ils doivent en faire aussi», mentionne-t-il.

Une culture difficile

Le chanvre n’est toutefois pas fait pour tout le monde. En effet, plusieurs conditions doivent être respectées pour avoir le droit de cultiver cette plante. Il est impossible de produire du chanvre avec un casier judiciaire, ou encore en étant situé à moins de 1km d’une école, une garderie ou une prison.

Il faut aussi beaucoup d’équipements supplémentaires, comme un silo spécialisé pour sécher le grain et aussi une batteuse à toute épreuve. Avec toutes ces contraintes, le chanvre demeure une culture difficile pour certains.

«Si tu n’as jamais couru de ta vie, et que la première fois que tu cours, tu vas t’inscrire au marathon de Boston, et bien ça se peut que tu ne le finisses pas. Le chanvre, c’est la même chose. Si tu n’as jamais fait de culture à alimentation humaine, et si tu fais toujours tes trucs grossièrement, tu ne réussiras pas. Ce n’est pas une culture pour les débutants. C’est une culture pointue et qui demande beaucoup d’attention», croit Christian Taillon.

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