<![CDATA[En moins de trois ans, le Complexe BC de Saint-Prime est devenu un véritable succès en accueillant huit entreprises et 80 travailleurs.
Cet incubateur d’entreprises prouve qu’il est possible de redonner vie à de vieilles installations comme l’usine Tanguay.
Par contre, la route vers la réussite a été parsemée d’embuches.
«Aujourd’hui, je peux dire mission accomplie. Nous dépassons de beaucoup nos objectifs de départs. Nous avons eu nos incertitudes et nous avons gratté les fonds tiroirs avant de voir enfin des espaces se louer», explique l’un des actionnaires, Frédéric Beaudoin.
Entêtement
Frédéric Beaudoin et son beau-père Réjean Côté ont acheté la bâtisse en novembre 2015. Ils sentaient qu’il y avait un potentiel, mais avant, il y avait un colossal ménage à faire et il fallait réaliser des améliorations pour rendre l’endroit plus accueillant et moins énergivore.
«Quand tu rentrais dans l’usine et dans les bureaux, c’était décourageant tellement il y avait du stock. S’il avait fallu payer des employés pour faire le ménage, on se serait ruiné. De plus, il n’a pas été possible d’obtenir de prêts d’une institution financière.»
Sans vouloir avancer les sommes investies pour l’acquisition et la transformation de la bâtisse, le prometteur indique que le complexe est désormais évalué à 2,2 M$.
Depuis quelque mois, la conjointe de Frédéric, Sandra Côté, a pris la relève de son père Réjean.
Demande constante
Le succès est tel que des entreprises se présentent régulièrement pour obtenir des espaces industriels.
«Le secteur usine est tout loué. Si j’avais le double de grandeur, je l’aurais probablement loué. Au prix du pied carré, c’est intéressant pour une entreprise qui démarre. C’est beaucoup moins cher que de se bâtir.»
Le Complexe a une superficie de 90 000 pieds carrés. Il ne reste que 3 500 pieds à louer pour des espaces de bureau au 2e étage. L’amélioration apportée à l’intérieur donne un look moderne aux bureaux.
Entreprises florissantes
L’entreprise construction Prospère, qui fabrique les minimaisons Cool Box, et l’entreprise Fortis, spécialisée dans les panneaux de structure isolés, se sont installés dans le Complexe en raison de l’espace disponible et la possibilité de travailler à l’intérieur.
On retrouve également le fabriquant de vêtements de sport Joker, Plomberie Paradis, Voyage Michel Barette, Domaine-du-Roy en Forme, Résolu et Treilli DDR.
L’avenir semble bien assuré, car la majorité des locataires ont renouvelé leurs baux pour 5 ans.
Un modèle à imiter
Le Complexe BC représente un modèle qui pourrait être imité dans d’autres localités, croit Jean Simard, directeur senior au CLD du Domaine-du-Roy.
«Ce qui est un peu surprenant, c’est que ce sont des privés qui ont fait le projet. Pour ce genre d’incubateur, c’est habituellement des organismes. Il faut s’en inspirer. Nous avons d’ailleurs des projets d’incubateurs dans d’autres localités.»
La Chambre de commerce et d’industrie de Saint-Félicien aimerait bien en concrétiser un dans la municipalité pour valoriser des bâtisses vides.
Frédéric Beaudoin, voyant le succès du Complexe BC, a analysé la possibilité de faire la même chose à l’usine d’Agropur de Chambord ou celle de St-Raymond Paper de Desbiens. Il dit ne pas avoir l’énergie de se lancer dans une grosse aventure à nouveau. L’homme d’affaires pense que d’autres devraient y songer, bien que la configuration de ces usines ne soit pas aussi avantageuse que celle de Saint-Prime.
Dynamisme
Le complexe BC apporte un vent de dynamisme à Saint-Prime. Le maire Lucien Boivin se réjouit de cet investissement.
«C’est une excellente nouvelle pour nous. Nous les avons aidés dès le départ en essayant de trouver des locataires. Nous avons tenté à ce que des projets comme BioChar Borealis s’installent à cet endroit, mais ça n’a pas fonctionné. Les promoteurs ont été persévérants et les résultats sont concluants.»
Le maire constate que les 80 employés qui travaillent au Complexe contribuent à l’économie. Par contre, il espère maintenant que les restaurants fermés dans la municipalité rouvrent afin de répondre à la demande.
Agrandissement
Lucien Boivin avance que les promoteurs songeraient à réaliser un agrandissement pour répondre à la demande.
Un projet qui n’est pas dans les cartons du promoteur pour l’instant. Le montant de la construction exigerait vraisemblablement un coût de loyer plus élevé que ce qu’il offre dans les installations actuelles. ]]>
Bravo aux entrepreneurs Frédéric, Sandra, et Réjean!!! Cela montre qu’il y a possibilité de succès dans toute entreprise, il ne faut que du courage et de la ténacité.