<![CDATA[Les bals des finissants n’ont plus la côte dans les établissements scolaires, par contre des élèves y tiennent encore. À la Cité étudiante, des filles se sont unies pour poursuivre cette tradition.
«Le bal c’est l’occasion d’être réunis une dernière fois. C’est la fin d’une étape importante de notre vie. On trouvait donc essentiel de participer à la réalisation du bal», explique Stacy Tanguay.
Les jeunes filles ont tout fait elles-mêmes. De l’élaboration des moyens de financement, aux discussions et négociations pour le traiteur, le DJ, la salle, la photographe et la décoration.
Pas si rose…
Les étudiantes soulignent avoir subi plusieurs commentaires désolants, durant l’année scolaire, quant à l’organisation du bal.
«On a travaillé fort, mais on a été très critique envers nous, tant de la part d’étudiants que d’enseignants.»
Laurence Gauthier souligne qu’il y a eu aussi des frictions avec d’autres organisations étudiantes.
«Nous avons eu des accrochages avec d’autres comités. On souhaite tous faire des événements formidables, qui marqueront la fin de notre secondaire, mais il ne faut pas que l’un nuise à l’autre.»
Confiance
Aucun adulte n’est intervenu dans l’organisation et ce sera de même pour la soirée.
«Nous avons convié nos parents et enseignants pour le cocktail, mais ils devront quitter avant le souper. Nous avons engagé deux agents de sécurité, qui travaillent déjà à l’école, pour veiller au bon déroulement.»
Les jeunes filles soulignent que leurs parents comprennent bien ce passage important et qu’ils leur font confiance.
«Nous souhaitons que chacun passe une belle soirée. On souhaite que personne ne perde la tête et qu’une tragédie arrive. On a été responsable du début à la fin et on espère que les finissants le seront aussi.»
Crinoline
Des étudiantes font l’achat de robes à plus de 600 $, mais les organisatrices soulignent que la simplicité est de plus en plus valorisée.
«On n’a pas hâte de voir la robe avec le plus de crinoline, ou de paillettes. On veut voir la fille qui aura une robe chic, à son image», souligne Laurence Gauthier.
À cet effet, plusieurs se tournent maintenant vers Internet pour dénicher une robe de bal à faible coût.
Des jeunes sensibilisés
Pendant l’année scolaire, les finissants ont des rencontres, notamment avec un policier, pour parler de consommation d’alcool et de drogue, de conduite en état d’ébriété, etc., pour les sensibiliser à ces réalités.
Les cinq jeunes filles, en charge du bal des finissants, ont fait le choix de ne pas tolérer l’alcool lors du bal.
«On souhaite que les gens se souviennent de cette soirée. Ils pourront consommer de l’alcool lors de l’après-bal. De notre côté, on ne veut pas vivre avec le risque qu’il arrive un accident. C’est un peu pour cette raison que les établissements scolaires se dissocient des bals des finissants», mentionne Laurence Gauthier.
Le Comité régional de prévention des dépendances du Saguenay-Lac-Saint-Jean offrait, auparavant, une trousse intitulée À vos trousses, soyez prêts… Party!, qui contenait des dépliants d’information, un condom, etc.
Cette trousse n’existe plus et elle a été remplacée par une entité électronique nommée BEST BRO, qui se résume à un site Internet, une application et une page Facebook.
«Plusieurs élèves ont chialé sur l’aspect sans alcool, mais jamais un adulte n’aurait consenti à surveiller 100 jeunes qui consomment et aucune salle n’aurait accepté de nous faire la location. C’est le gros bon sens», explique Léa Laprise-Skeene.]]>
Bals des finissants: Une tradition qui a bien changé

Par helene_gagnon
